Elma travaille comme aide-soignante dans une maison de repos et de soins.
Elma, qui a 23 ans, travaille chaque jour avec des personnes au moins trois fois plus âgées qu’elle et jusqu’à aujourd’hui, elle n’aurait pas pu rêver d’une meilleure place. « C’est vrai que nous avons souvent beaucoup de travail et que nous n’avons pas le temps de papoter entre deux tâches, mais on peut toujours parler avec les résidents quand on les soigne, après tout ! »
Bien qu’Elma vienne de sortir d’une longue série de quarts de nuit, elle semble déborder d’énergie et témoigne d’un enthousiasme extraordinaire au sujet de son travail. « Lorsque les résidents arrivent pour la première fois chez nous, dans la maison de repos et de soins, c’est souvent très difficile pour eux et ils ont tendance à se fermer. Beaucoup d’entre eux ont en effet dû définitivement quitter l’endroit où ils ont toujours vécu pour venir ici. Avec l’empathie adéquate et beaucoup de patience, je parviens malgré tout à nouer un magnifique lien de confiance avec ces personnes. Leur redonner le sourire, les voir s’épanouir… Rien n’est plus beau !
Lorsqu’on travaille avec des personnes âgées, les adieux sont malheureusement inévitables. « La maison de repos et de soins, c’est surtout la dernière résidence d’une personne. Les voir décliner et souffrir : c’est terrible. Cette semaine, quatre résidents nous ont quittés. On ne s’y fait pas. Le plus dur, c’est de rentrer dans la chambre d’un de ces résidents et d’y rencontrer le jour même une nouvelle personne. À ce moment-là, vous réalisez vraiment que le résident ne reviendra jamais. »
À Maasmeander, le travail se divise en trois quarts : le quart du matin de 6 h 30 à 13 h 45, le quart de l’après-midi de 14 h 15 à 22 h et le quart de nuit de 21 h 45 à 07 h le lendemain matin. « Je les fais tous », s’amuse Elma. « Mais, quel que soit le quart, le travail commence toujours par un briefing. Une fois le briefing terminé quand je fais le quart du matin, je commence par soigner les résidents, leur faire la toilette et les habiller. Ceux qui sont prêts, je les emmène petit-déjeuner et puis je les ramène à leur chambre une fois le repas terminé. Aux alentours de 10 h 30, nous avons un nouveau briefing pour discuter de ce que nous avons remarqué au cours de la matinée chez les résidents. Ensuite, nous préparons les tables pour le repas de midi et allons chercher les résidents pour profiter d’un repas trois services ! »
Une fois que tout le monde a regagné sa chambre après le repas, Elma peut prendre un peu de temps pour un « moment entre personnel et résident », comme elle l’appelle. « Je prends par exemple quelques flacons de vernis et une lime à ongles et je passe chez les résidents leur faire une manucure et papoter en même temps. C’est aussi comme ça que s’établit le lien de confiance. C’est vrai que nous avons souvent beaucoup de travail et que nous n’avons pas le temps de papoter entre deux tâches, mais on peut toujours parler avec les résidents quand on les soigne, après tout ! »
Elma Nocajevic
– a 23 ans
– a étudié les soins aux personnes âgées et suit maintenant un bachelier en soins infirmiers
– a commencé à travailler en 2021 dans la maison de repos et de soins de Maasmeander en tant qu’aide-soignante
– a choisi de son plein gré de travailler avec les personnes âgées : « Je vis en Belgique depuis sept ans, mais je viens de Bosnie. Mes grands-parents vivent toujours là-bas. Les résidents dont je m’occupe sont en fait un peu mes papy et mamy belges ! »